Final Fantasy IV fut le premier à
sortir sur la console 16 bits de Nintendo (la super Famicom au Japon). Une version américaine vit le jour quelques
temps après, en 1992, sous le nom de Final Fantasy II. La plupart d'entre ceux qui ont eu l'honneur de participer à
cette quête à l'époque ressentiraient aujourd'hui un petit pincement au cœur en y rejouant. A l'inverse, la
plupart des nouveaux joueurs habitués aux combats en 3D et aux décors magnifiques des derniers Final Fantasy ont
tendance à croire que, par des graphiques primitifs et une liste de magie assez pauvre, ce volet pourrait
décevoir. Mais il faut savoir qu'à l'époque, Final Fantasy IV a remporté tous les suffrages à tous les points de
vue !
L'histoire de Final Fantasy IV se passe à travers les yeux d'un chevalier noir nommé Cecil. Sa quête se passe autour de la recherche de cristaux, aidé par des alliés de plus en plus nombreux au fil du temps (et du jeu !!). Le monde de Final Fantasy IV est un monde paisible, où plusieurs royaumes se côtoient. Hélas un beau jour, le royaume de Baron décide de construire une machine volante. Puis une autre et encore d'autres. Bientôt, ses vaisseaux constituent bientôt une véritable flotte et sa puissance est incontestée. Cecil Harvey, un chevalier noir, en est le commandant.
Un jour, le roi de Baron ordonne à
Cecil de se rendre à Mysidia afin d'aller y récupérer un cristal magique et ce par la force. Cecil s'exécute mais
culpabilise et demande à son roi s'il n'abuse pas un peu de son pouvoir. Cecil est aussitôt démis de ses fonctions.
Pour lui une nouvelle vie commence ; une vie faite de rencontres, de quêtes à mener et de rédemption. Les personnages
qui vont l'accompagner pendant son périple sont nombreux : Kain Highwind, le "Dragoon", Edge Geraldine, le ninja, Rosa
Farell, la magicienne blanche, Rydia, l'enfant prodige capable d'invoquer des créatures mythiques... FFIV vous invite
à jouer avec une douzaine de personnages. Cecil et ses compagnons affrontent ici Golbez, un serviteur de l'empire qui
tente de réunir des cristaux symboliques de puissance.
Et comme toujours nos héros finissent par s'apercevoir qu'une menace bien plus grande que Golbez pèse sur l'avenir du monde...
La nouveauté de cet épisode par
rapport aux FF précédents est la relation entre les personnages et le scénario. En effet, il s'agissait du premier
Final Fantasy où les personnages n'avaient pas que des noms mais aussi une histoire, une personnalité. L'histoire
d'amour entre Cecil et la belle Rosa, la volonté d'Edward d'aider ses amis, les excès de jalousie de Kain ; tous ces
éléments ne font que rendre l'histoire plus émotive que les RPG de l'époque. Cela marquait une nouvelle tendance qui
nous a mené aux séquences cinématiques qui nous sont, aujourd'hui, tellement familières.
En 1991, la technologie 16 bits était assez nouvelle, donc les programmeurs n'avaient pas encore trouvé les meilleures façons de prendre avantage de ses capacités graphiques (cf. FFVI). Les décors étaient simples, les monstres assez petits mais la gamme de couleurs a tout de même permis de créer un univers détaillé et magique ! Les lieux visités sont plus variés (châteaux, grottes, volcans, et même la Lune). Pour ce qui est du character design et du background, que dire ? Amano a fait une fois de plus un travail d'exception.
Du côté de la musique, nous avons
le plaisir de retrouver des thèmes populaires composés par Nobuo Uematsu tel que la chanson des Chocobos. Pour tout
dire, c'est une première d'être autant emporté dans un monde virtuel. Tous ces efforts ont été accompagnés dans la
version 2 US, d'une traduction très bien maniée (malgré quelques phrases traduites avec peu de subtilité !) que nous,
joueurs, avons pu apprécier car nous pouvions enfin comprendre 100% du jeu sans nous mettre au japonais ! Le gameplay
est aussi considérablement amélioré. Dans les combats, c'est l'apparition de l'ATB (Active Time Battle), la fameuse
jauge de temps.
Mais ce FFIV est plus un coup d'essai, sur la nouvelle console de Nintendo, qu'un coup de maître. À son actif : un univers glauque jamais vu dans un des trois premiers Final Fantasy. Finalement, FFIV fut la passerelle entre les vieux RPG linéaires et ce que nous connaissons aujourd'hui. Nous pouvons affirmer que cet opus fut une révolution qui nous a agréablement surpris et surtout qui nous a permis par la suite de découvrir deux autres épisodes magnifiques sur nos bonnes vieilles 16 bits. FFIV est sorti aux États-Unis sous le nom de Final Fantasy II.