Final Fantasy III était en
préparation lorsque la sortie de Dragon Quest III de Enix (leur concurrent direct à cette époque) fut annoncée. Or en
1990, la série Dragon Quest bat tous les records de vente et Square se doit de réagir d'autant plus que les
spécialistes attendent avec impatience la riposte. Du coup, cet épisode est contraint de se démarquer des autres
titres du genre avec un script que Sakaguchi a particulièrement développé...
Cette suite à Final Fantasy premier du nom fut finalement le dernier épisode de la saga à être sorti sur Nes ("Famicom" au Japon). Malgré son succès record à l'époque pour la saga (plus d'1 million d'exemplaires vendus au Japon), il ne quittera jamais l'archipel nippone sous ce support.
À la suite d'une découverte accidentelle, celle du Cristal du Vent, quatre jeunes gens sont choisis pour devenir des guerriers-lumières, avec pour mission de rétablir l'équilibre entre le Bien et le Mal. Au cours de leur quête, ils devront affronter de terribles adversaires dont le redoutable magicien Zande, les guerriers des Ténèbres... et pour finir l'effrayant Dark Cloud. De leur victoire dépend le destin de l'Humanité.
Première chose qui diffère des
précédents épisodes, votre équipe ne change pas au cours du jeu. Cependant certains personnages secondaires vous
aideront au combat chacun à leur façon. FFIII utilise le système de jobs déjà présent dans FFI (et qui le sera dans
FFV et FFTactics). Mais ici, le système des classes est beaucoup plus développé. Pas moins de vingt "métiers" vous
seront proposés, parmi eux : chevalier, sorcier, voleur, viking, érudit et bien d'autres. Chaque classe possède ses
propres avantages et inconvénients et vous pourrez en changer si vous le voulez à certains moments du jeu.
Trois types de magie sont à votre disposition au cours de l'aventure : - La magie noire, qui comprend tous les sorts d'attaque. - La magie blanche, qui représente les sorts de défense et les sorts curatifs. - La magie d'invocation, qui vous permet d'invoquer un monstre qui pourra notamment attaquer vos adversaires. Sachez que les invocations peuvent agir différemment selon la classe auquel le magicien appartient. Par exemple, dans certains cas, une invocation attaquera un adversaire, dans un autre il attaquera tout un groupe d'ennemis. Dans Final Fantasy III, fort curieusement, les sorts se présentent sous forme d'objets. L'avantage de ce système est la facilité d'échange de la magie entre les personnages de votre groupe. On retrouve d'ailleurs ce système dans FFVII, avec la matéria !
Final Fantasy III ne fait pas
exception à la règle en ce qui concerne l'apparition des airships (bateaux volants). Il y en a quatre : celui de Cid,
simple vaisseau volant, l'Enterprise qui peut amerrir tout comme les hydravions, le Nautilus qui non seulement peut
voler mais aussi plonger sous l'eau et servir ainsi de sous-marin et enfin le plus grand et le plus impressionnant de
tous, portant ce modeste nom qu'est "L'Invincible" : une véritable forteresse blindée volante.
Sachez que c'est dans Final Fantasy III qu'apparaissent pour la première fois les moogles que nous retrouverons par la suite dans d'autres épisodes. On retrouve également les chocobos apparus depuis Final Fantasy II. Mais en plus des Chocobos normaux qui servent de monture, nous découvrons pour la première fois des gros chocobos, qui eux possèdent deux estomacs leur permettant ainsi d'emmagasiner des objets. (Si vous avez Final Fantasy VII, il se peut que lorsque vous invoquiez la matéria d'invocation Choco&Mog, vous tombiez sur un gros chocobo).
La réalisation était impressionnante pour un jeu 8 bits. Ce sont les plus beaux graphismes de la Famicom : fins, originaux, variés et avec un nombre de couleurs impressionnant pour l'époque. De plus, Nobuo Uematsu s'est surpassé pour cet épisode. Que ce soit au niveau musical ou sonore, il y a de quoi être sous le charme... En ce qui concerne le travail d'Amano sur ce projet, il est vraiment de haut niveau. Les personnages sont définitivement attachants et on se rend compte de l'incroyable mais peu orthodoxe talent du "maître au pinceau".
La version de la Nintendo DS fait
enfin connaître au monde en 2006/2007 un opus qui n'était sorti que dans son pays natal en 1990. Transporté désormais
sur une console portable moderne de Nintendo, l'opus n'est pas une simple copie puisqu'il bénéficie de nouveaux
graphismes en 3D pour l'intégralité du jeu (dialogues, combats, exploration...) et de nouvelles scènes cinématiques
de toute beauté.
Côté scénario, les 4 personnages (Luneth, Ingus, Arc et Refia) ont gagné en profondeur en étant mêlés d'avantage à la trame de l'histoire. Ils possèdent également des costumes de jobs qui leurs sont propres.
Côté Gameplay, le jeu a gagné
l'utilisation des CP (Points de Capacité) nécessaires au changement de jobs et créés pour équilibrer le système. La
puissance des jobs, désormais au nombre de 22, s'est également équilibrée afin que tous les jobs soient utiles tout
au long du jeu, ainsi les deux jobs ultimes Ninja et Sage sont désormais au même niveau de puissance que les autres.
Les Vikings sont quant à eux plus faciles à utiliser et une nouvelle classe par défaut nommée Freelancer a été créée.
Dernier point, de nouvelles capacités (abilities) ont été ajoutées.
La Nintendo DS a apporté également son lot de nouveautés. Le jeu défile principalement sur l'écran du bas tandis que celui du haut sert parfois de carte du monde, lors des évènements et dans les boutiques. Le stylet peut permettre de sélectionner des éléments du menu, de faire avancer son personnage, de zoomer sur lui ou de choisir l'ennemi à combattre et l'action à effectuer. La Mognet, la poste des Mogs, vous permet de recevoir des messages de NPCs précédemment rencontrés et d'envoyer des messages à vos amis via le WiFi.